****!

“Le corps a toujours été l’un de mes principaux sujets d’étude. Dessiner implique de comprendre et devenir ce que l’on trace. 

« Pour dessiner un arbre, vous devez sentir vos racines s’étendre laborieusement dans la terre à la recherche d’une goutte d’eau… » rapportait Matisse du cours de l’un de ses amis. 

Produire une anatomie a donc quelque chose du jeu d’acteur, il faut ressentir la tension musculaire, éprouver l’émotion avant de la livrer sur le papier. 

Je me tortille devant ma toile avant de faire exister le ressenti que je viens d’expérimenter, je me noie dans l’euphorie ou la tristesse avant de la retranscrire. 

Le voyage est intense et laisse autant de traces en moi que sous mon crayon. Il m’est arrivé, ayant si intimement imaginé une silhouette, et ce qui l’avait portée à sa position, d’en tomber amoureux… drame d’une passion condamnée comme celle que l’on partage au réveil avec un être rêvé.”

Leonie Stolberg

Léonie Stolberg, originaire de la banlieue parisienne du 94, est une passionnée pluridisciplinaire depuis sa jeunesse. Elle acquiert de l'expérience lors de stages liés à l'image pendant les vacances scolaires et contribue à des projets de luxe et de mode, tels que la création de vitrines pour la créatrice de bijoux Lynda Courteille et une publicité pour Hermès, en vue de la Fashion Week.

Avant ses 18 ans, elle se plonge dans le monde de l'image à travers des shootings axés sur le corps, mais fait face à la censure. Malgré cela, elle devient une référence pour les étudiants intéressés par la thématique du corps et de la sexualité, renforçant sa détermination à persévérer malgré les obstacles. 

Depuis, elle a repris le chemin des études, et a pu exposer son travail dans de nombreuses expositions.

Telma Lemarchand

Telma Lemarchand est une artiste visuelle née en 1999 au Havre, en France. Elle est diplômée de l'école de La Cambre à Bruxelles, en Belgique, où elle réside et travaille actuellement.

Bien qu'elle ait débuté sa carrière artistique avec le dessin et la peinture, Telma explore désormais également l'expression artistique à travers des performances vidéo, qu'elle relie à ses œuvres graphiques. 

À travers son travail, elle cherche à examiner les questions de connexions et de liens entre les individus. Pour ce faire, elle utilise des modèles ou des acteurs qui lui sont proches afin de créer des portraits aussi fidèles que possible. Telma est persuadée que le meilleur moyen de susciter un large écho est, paradoxalement, de se concentrer sur une intimité très personnelle.

Armand van Mastrigt

Né en 1993, Armand van Mastrigt est un artiste français résidant et travaillant à Bruxelles. Il a suivi une formation artistique en design graphique à l'École Supérieure d'Art et de Design Le Havre-Rouen (ESADHaR), qui l'a conduit à explorer les questions liées aux politiques des sexualités minoritaires et à la représentation des fluides à travers des objets hybrides, mêlant l'affiche, l'édition et la vidéo.

Après un retour à la peinture et au dessin, sa pratique artistique a évolué humblement vers des territoires intimes, personnels et étranges. En examinant les liens entre biologie et technologie, les nouveaux modes de vie quotidiens et les flux d'images qui nous traversent, l'artiste reconsidère la place du corps au sein d'une société profondément ancrée dans le virtuel.

Depuis 2016, Armand van Mastrigt diffuse sa poésie du bizarre, tant au sein du milieu associatif LGBTQI+, notamment au sein de La Poudrière au Havre, que dans des expositions situées dans des lieux alternatifs en France et en Belgique. Son travail a été exposé aux Ateliers Mimesis à Villeurbanne, sous le commissariat de Melina Favarel, et plus récemment au ïnl Screen Festival 2023. Armand van Mastrigt poursuit ses recherches à l'Atelier Kunstbeek et à l'Académie des Beaux-Arts de Molenbeek.